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mercredi 16 septembre 2015

NOBLE ART


Le noble art. Une discipline de petits gens qui cachent des grands, des braves. Une activité de crève la dalle, de « nique ta mère » une pratique de crève la société. Ne vous fiez pas aux apparences. Aujourd’hui en Picardie, même si les boxeurs sont moins affamés, un peu plus basanés et d’apparence plus assagis que les anciens, dans la pratique peu de choses ont changé; le coton des cordes à sauter s’est mué en nylon, le sac est toujours gonflé d’orgueil prêt à te vomir son sable à la gueule quand tu l‘auras trop malmené. Si les cerbères du ring sont d'ordinaire peu loquaces, ils communiquent par l'effort physique. Débit verbal contre débit de coups. Quand tu vois l’acharnement de certains sur les sacs, tu te dis qu’ils sont pas devenu boxeur pour rien. A chaque fois que le sac se fait tailler, c'est le boxeur qui s’exprime. Bing, bing, bing, paf, paf bang! Un franc soliloque. La ring il parait que c’est le terrain de prédilection des frustrés. La frustration un moteur. Il n’y a pas de honte à cela, c'est dans l'ordre des choses. Le ring c’est aussi un asile pour les mal aimés et les laissés pour compte. Mais on aurait tord de croire que les boxeurs sont des malfamés ou des énervés. Il existe chez le boxeur une éthique, une droiture et un contrôle de soit qui semblent moins évident dans certains sports collectifs.

Tout comme le football ou les courses «hippiques» viennent agrémenter la vie du peuple, la boxe course «épique» au Knock-out, est là pour divertir. Il en a toujours été ainsi. Dans la continuité de l’art de vivre romain, prolongement de la culture belliqueuse des hommes. Je veux parler des spectacles des gladiateurs. Ceux qui ont répondu présent veulent du spectacle, le« show-time » ou l’affrontement fera passer Ben Hure pour un enfant de cœur. Ils en veulent pour leur argent. Alors que l’autre en face fasse des crécelles avec sa mâchoire ou de la poudre à récurer avec ses arcades, quand ce n'est pas le groin limé, ça ne pose aucun problème, au contraire cela rajoute à leur plaisir. Inutile de dire que le spectateur ignore souvent tout de ce que le boxeur endure. Des profanes. On peut pas leur en vouloir, ils viennent prendre leur réconfort en regardant les autres se l‘enlever. Cela en a toujours été ainsi, et il n’y a pas de raison que ça change. La sphère de la boxe est un milieu hautement corrompu à l’image de notre société d’ailleurs. L’oseille finit majoritairement dans les poches des promoteurs alors qu’il devrait aller aux boxeurs. Ca serait amusant de voir un jour à l’affiche des promoteurs Français afin d’apprécier si ils ont autant d’aisance sur le ring que dans les affaires. Une évidence, sur le ring point de monopole, on ne triche pas.

On fraternise avec les gants. Fraterniser avec les poings, c’est tout de suite moins élégant. La boxe, une histoire d’hormones avant tout. Une histoire d’amour pour certain, ou on aime le travail bien fait, les coups millimétrés qui feront mouche. Le direct qui sonne, le crochet qui assombrit et l’uppercut qui assassine et t‘expédie au tapis en paiement de ta mauvaise garde, avant le réveil entre 12 cordes, à te faire oublier celui qui succède à la Saint-Sylvestre ! On s’exprime à travers les coups que l‘on distribuent, mais il n’y a aucun mal à cela, puisque ceci est consenti et se fait entre bêtes responsables. De fierté mal placée en colère mal rentrée, on exorcise sa vie à la con comme on peut. Il y a aussi ceux qui sont là pour apprendre l‘humilité, ou pour pratiquer la « boxe club med' » pour reprendre les mots du coach.

Rentrons dans le vif du sujet. Soyons honnête la boxe c’est assez inhumain. Mais quand tu passes entre les cordes pour aller te frotter à l’autre, il n’est plus question de faire marche arrière. Là il faut avancer. Tu as mal, les coups pleuvent, tu encaisses, et tu ne cesse d‘avancer. Tu as mal et tu te jettes dans la gueule du loup. Plus ça tape dur et plus tu avances. Le ring tient tête à la logique.

Petit, le genre trapu qui me vaut parmi mes proches le titre de « sanglier ». A la salle ils m'ont baptisé L'indien. Un clin d’œil au vilain indien qui terrorisait Tom Sauier. Je n’ai pourtant rien d’effrayant. « l'homo Sus Scrofa », homme sanglier et Indien, avec ce côté buté qui caractérise les âmes rigides. Je suis pas vraiment joyeux de monter au front. Je le fais, par ce qui si c’est pas moi, c'est l’autre qui viendra me mordre et que je ne suis pas là pour me tourner les gants. Le sanglier disais-je donc, un noble animal pour un noble sport. Comme un vœux. Une p’tite ambition simplette qui s'accorde avec un p’tit souffle. Le sanglier ne se débine pas devant le cavalier qui vient appuyer sa lance dans son flan. Sauf que toi tu meurs pas. Ou alors ton cerveau il était déjà d’occas’. Une taille modeste, illustre d'avantage encore les incohérences du combat ; face à un grand tu avances. En fait, c’est une histoire d’allonge. Tu saignes, tu as mal, chaque coup te rappel que tu es vivant. Et puis, soudainement, si tas le malheur de ne pas le voir arriver, un coup plus franc que les autres te plonge sous une cloche. Tu engages le mode survie.

La cloison nasale, parlons en de ma cloison nasale. Pas vraiment un boulevard Haussmann. On n’y circule pas comme au défilé du 14 juillet. Une gouttière froissée par la tempête. Le club recrute. Du coup j’ai un souffle de minier phtisique. Alors, pour compenser, il n’existe aucun secret, tu troques tes gants pour des chaussures de running et tu pars titiller le macadam.

En ma présence c'est donnant-donnant. Je suis pas généreux pas nature. Mais la réciprocité sur le ring plus qu’ailleurs il n’y a que ça de vrai. Je vais déguster et toi aussi. C ‘est tout ce qui compte, que tu es mal autant que moi. Sûrement mon côté altruiste. Une communion dans la douleur, sous la bénédiction du coach, au regard avisé, qui ne manquera pas de te rappeler à l‘ordre si tu déconnes avec ta garde avant que se soit ton adversaire qui te le rappel. Mais il arrive aussi de renoncer à cet excès d‘humanisme, par ce que les caresses ça fini par lasser, comme avec certaines femmes, celles la mêmes qui ne comprennent rien aux hommes. Quoi que renoncer à la douceur des femmes paraisse encore plus inhumain.

Les jeunes ils explosent, comme des volcans. Mais quand le magma se fait rare, c'est là ou tu tapes et que tu leur fait payer leur impulsivité. L’arrogance d’un morveux, ça se paye en débit différé ! Tandis que l‘orage s‘éloigne, tu les foudroie. Il faut voir là encore une marque de fraternité. Bien que certain n’arrive toujours pas à dissocier le respect, de la volonté de domination. Je suis pas un boxeur né. Et malgré un vague talent, ah non je m’enflamme là, malgré les « qualités sportives » dès que je fais face à un plus énervé que moi, je deviens mauvais. Pas mauvais au sens méchant comme l’indien de Tom Sauier, pas mauvais comme il le faudrait non plus, hélas, mais passable comme le cancre prit au dépourvu au tableau. Je me laisse submerger par l’émotion. Je suis pas fier. Je fais ce que je peux. On fait ce que l’on peut pour s’améliorer.

Parfois on se régale en regardant danser les pros, virevolter d'un appui à l'autre, comme si une force surnaturelle les animait. De vrais ballerines des cordes. C’est sur j’ai pas leur élégance. Les sangliers ça fait pas dans la dentelle.

La défaite, t’y prend jamais vraiment goût, mais elle te transcende, alors qu’une victoire te rend fainéant, et peux t’anéantir si tu n‘y ai pas préparé. N’oublions pas un certain James Buster Douglas. L’homme qui a «fait tomber» « Iron Mike », l’homme qui a crée l’exploit. Les spécialistes pugilistiques analysent bien cette gloire éphémère. Buster Douglas s’était préparé à devenir champion du monde, mais pas à l'après victoire. Il n’était pas préparé à défendre son titre tout juste acquis. Ils ont sûrement raison. C'est mon avis aussi.

Trop sage pour mettre les gants ? Trop vieux ? Immature? L’immaturité en boxe, c’est quand tu comprends que tu brûles ton capital neurones, et que les hématomes ça rapportent moins que le misérable taux d’épargne à 1,5%. Que reste t-il de la noblesse quand l’IRM révèle des micro-lésions cérébrales? Que reste t-il de la gloire quand le toubib t’annonce le diagnostique peu réjouissant d’une démence pugilistique ? Si tu veux devenir bon, oubli ce que tu viens de lire. C’est bien connu, les histoires de boxe finissent mal…en général. Le Dieu de l’enclume n’est guère charitable pour ses champions. Stanley Ketchel «l’assassin du Michigan» assassiné. Cerdan se brûle les ailes dans un accident d‘avion. Le grand «Ali» n’est plus que l’ombre de son mythe. Tyson mit Ko par la drogue est ruiné. Non. Faut vraiment avoir une case en moins ou être animé par l’énergie du désespoir pour être boxeur. Peut être aussi une soif de reconnaissance inextinguible pour certain. Quand on boxe, on doit pas se poser de question. Voilà la mentalité du champion. Il pense pas, il fait. Il pense pas, il boxe. « Boxe! ». Alors qu‘avec les théories, on développe la mentalité du perdant. Quand il arrive à l’Indien d’être un peu lâche, qu’il esquive plus qu’il ne distribue de coups, il se dit qu’il y gagne ailleurs.


Se taper sur le groin entre 12 cordes serait-il une soupape sociale au massacre de masse? Si certains observateurs l’affirment, alors c’est une raison suffisante pour rendre hommage au noble art. Si c’était un sport de prolo, c'est pas pour rien. La misère, la pire des famines ! Le cœur s’emballe, les pupilles s’ouvrent comme celle d’un fauve de cirque auquel on jette sa carcasse. C'est sûrement ça un boxeur né. Mais les champions, c’est pas seulement une affaire de rage, ou de talent. C'est d'abord du travail. Des heures passées à endurer la brûlure, l’accumulation d’acide lactique à t’en carboniser les muscles, comme un tournedos qu‘on aurait oublié sur le feu. Ce sont les marathoniens du poing. Si tu cours après les progrès, il faut baiser moins, ça rend plus perspicace. Pour certain ça affûte carrément. L’abstinence comme moyen de réveiller le feu, cela n'a rien du mythe. Je le recommande. Parlons de la femme du boxeur. Je sens déjà que les profanes prêtent une oeil plus attentif. La femme du boxeur disait-on. Un peu de miel dans un yaourt minceur. La femme du boxeur, son garde fou ou son… point faible. Rendons lui donc hommage. Comme tout homme, le boxeur ne choisit pas. La femme du boxeur, elle s’en prend plein la gueule. Mais ça se voit pas autant que celui de son compagnon. Elle est discrète et légère. Ce sont aussi des qualités du boxeur poids plume. Entre nous, c'est sur je préfère le round nuptial ; je suis déjà plus vaillant…

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